Au-delà du silence


Au-delà du silence

Au-delà du silence

 

Dans le silence feutré picote le poids d’une larme,

Lors de l’invisible regard elle tombe lentement,

Pour oublier les tourments et leurs tintements,

Moments qui résonnent en fréquentes alarmes.

 

J’ai recollé mon cœur d’amour et son écume,

En solitaire, je l’ai couvert d’un sourire duveteux, 

Pour que les chutes de ces maux soupçonneux,

Efface la trace des virages abreuvés d’amertume.

 

Tandis que l’aube éveille ce jour réduit en cendre,

Contre les voiles qui vibrent sur mon front courbé,

L’orage fatigué dérobe l’écho des songes perturbés,

Sous le dernier battement flétri des ailes tendres.

 

Demain, je toucherai ta main qui berce l’émotion,

Et le croissant de lune qui porte mon ventre lourd,  

Vers le gouffre de l’oubli déferlant à coups sourd,

Jusqu’à l’orée de l’ultime souffle des prémonitions.

 

© Liz

Exquise caresse


Exquise caresse

Exquise caresse

 

Aux confins de ta bouche mon cœur trémule,

Friselis de tendresse sur les étoiles et la lune,

Au-dessus du velours nacarat, ce soir, à la brune,

Calme, l’émoi des arpèges d’amour s’ondule.

 

Au silence des souvenirs mes mots bousculent,

Impatients, comme les rêves tissés de libellules,

Sur quelques foudres de mon âme funambule,

Lorsque ton regard se perd une larme me brûle.

 

Par l’écho dénudé tes rires doux s’enroulent,   

Exquise caresse sur les flots brisés des lagunes,    

Où, éblouie, se désaltère de toutes les fortunes,

Frissonnant, sur mon épaule orpheline, s’écroule.

 

Depuis les anciens ombres le bonheur pendule,

Vers l’horizon délacé par des ailes minuscules,

Au creux de l’attente, près des pupilles crédules, 

Dans mon cœur esseulé et mes bras qui fabulent.

 

© Liz

Au-delà de mon parcours


Au-delà de mon parcours

Au-delà de mon parcours

 

J’ai tant cherché l’amour aux creux des peines,

Jusqu’a retracer mon chemin, sceller mon cœur,

Que j’avais oublié d’effeuiller les sourires cajoleurs,

Dès lorsque j’étais prête à revoir ma vie sereine.

 

J’ai tant voulu trouver l’émoi parmi les ombres,

Les empêcher noircir mon regard, mon bout de soleil,

Pour satiner mes rêves au milieu des matins vermeils, 

Quand la brise engloutit mes paupières sombres.    

 

J’ai tant désiré refaire le décor de mon histoire,

Dans le miroir du temps, dans l’œil de l’univers,

Tandis que ma lèvre chuchote le secret de mes vers,

Pensant à son battement rythmé, prémonitoire.

 

J’ai tant voulu esquisser mes frémis sur les joies,

Que mes doigts ont perdus leurs souffles mous,

Pendant que dans les entrailles du destin émoud,

Une larme s’écoule sur le rebord de son cocon de soie.

 

J’ai tant touché les souffrances, les absences,

Les instants d’autrefois, les désirs suspendus,

Que j’en ai cru revivre les pleurs, les jours éperdus,

Au-delà de mon parcours déplumé de clémence.

 

©  Liz

Oublier le temps


Oublier le temps

Oublier le temps

 

Au fond du cœur l’émotion trémule dans la pénombre,

Et l’écho sec du sanglot s’agriffe au temps tel un corsage,

Lorsque quelques lueurs éclairent le nouveau passage,

Où un dernier soupir caresse l’écorce des âmes sombres.

 

Le rêve naît, sans un murmure, au dessus de ma couche,

Frôlant l’empreinte des chagrins, dévisageant le noir,

Pour effacer l’obscurité, oublier les bruits pleurés du soir,

Là, au gré des pensées, où frissonnent les envies farouches.

 

Une larme s’échappe, tel l’éclat d’une perle nacrée,

Sous l’écume de ma peur, a l’écoute des chants éternels,

Camouflant les silences entassés en secrets charnels,

Quand l’œil égaré éclot aux plis des aurores éplorées.

 

Dans les moires de soie que le jour prête aux prunelles,

L’ivresse exulte en profondeur des regards effeuillés,

Des fulgurances diaprées envoûtent les sillons endeuillés,

Dérobés des pas, du temps, opalés de braises passionnelles.

 

©  Liz

Au bout de la peine


Au bout de la peine

Au bout de la peine

 

Ce soir, le silence frémit ondulant la pâleur de la lune, 

Au creux des miroitements où crépitent les feux voraces,

Sous la morsure des vents, des anciens secrets fugaces,

Ce soir, tachant les draps d’une larme de sang, à la brune.

 

Ce soir, le calme s’enrage, se déchire, se gorge de fièvre,

Sur les vieilles pierres des murs qui soupirent en chœur,

Leurs tragédies, le passage obscur du sort empoisonneur,

Sur les parois d’un cœur sans amour, fissurant les lèvres.

 

Ce soir, les fleurs des champs défripent leurs robes,

Quand, la silhouette de l’horizon bleu ourlé de rêves,

Passe telle une caresse sur les pétales où le jour s’achève,

Gardant dans leurs corolles le miel que l’âme dérobe.

  

Ce soir, ce n’est pas trop tard à éparpiller la tendresse,

Sur le hasard des pas lourds qui gravent les chemins,

Au-dessus de rutilances de la nuit, vers l’aube du destin,

Aux charmes inaperçus, aux rayons qui couronne l’ivresse.

©  Liz

Rêves tressés de prouesses


Rêves tressés de prouesses

Rêves tressés de prouesses

 

L’aiguille du temps sanglot les dernières larmes sablées,

 Au fond de mon regard comblé de beauté, d’essentiel,

Où l’âme, sans tache, s’abreuve de chuchotis de miel,

A réveiller l’aube, tirant la révérence aux nuits troublées.

 

La douceur s’écoule, vogue, s’enroule, avide de gaietés,

Au cœur des bruits fripés, des battements macabres,

Lors un rayon éclot à l’horizon, géant collier d’ambre,

Tombant en lucioles sur les rebords de l’aurore inquiétée.

 

Dans l’étrange soupir qui susurre, semant l’errance,

Les silences, en coups de cloches, sonnent en branle,

Sans fin, le souffle s’exhale quand le vent ébranle,

Par-delà des frontières dans une heureuse délivrance.

 

 Aux cascades des ombres qui enlisent les promesses,

La saveur d’un souvenir égoutte la rosée de son parfum,

Brûlant les désirs nichés au feuillage des anciens albums,

Quand, de tes mains tu tresse mes rêves de prouesses.

 

©  Liz

Émotion exquise


Émotion exquise

Émotion exquise

 

Mon rêve naît d’une larme, d’une auréole volatile,

De l’écho des chants d’anges, de l’éther des mirages,

D’une brulure amère, flambée des radieux ancrages,

Scintillant dans les yeux, troublant la peine labile.

 

De ton ciel j’ai volé les mystères nappés d’étoiles,

Quand le désir, a fleur de peau, va jusqu’au délire,

Devant les déchirures s’étale un matin qui chavire,

Sous l’onde limpide du destin esquissant ma toile.

 

La courbe de ton corps s’épanche sur les marées,

En vagues de pensées libertines, troublées d’émoi,

Lors le roulis de nos âmes suit la trame de nos choix,

Sans savoir si le hasard va effrayer la mémoire égarée.

 

Suspendue, dans le brouillard, la douceur s’enlise,

Gracile attirance d’un premier frôlement, dévastant

Le temps d’un silence, grisé d’absence, lors à l’instant

La vie balbutie ses battements sous l’émotion exquise.

 

© Liz

Le silence des mots


Le silence des mots

Le silence des mots

 

Qui sait combien pèsent les tristesses, les douleurs,

Déposés aux pieds de la nuit tiède, à arroser la lune,

De lourds grains, sans saveur, aux épaules des dunes

Gourmandes, recouvrant les blessures, buvant la peur.

 

Qui sait pourquoi les larmes s’irisent au nid des yeux,

Des gouttes nacrées nourrissant le nouvel arc-en-ciel,

Dans ce petit écrin, ensablé par des brassées de miel,

Tantôt si fragile, nommé âme, où l’amer crache du feu.

 

Qui sait combien de faux espoirs effilochent la candeur,

Le soir, quand l’amertume ondule la paupière éteinte,

D’un songe naïf, teinté d’onde, chargé d’empreintes,

Le jour s’émail, tandis que l’aube ensanglante la fleur.

 

Qui sait pourquoi les silences sont doux et épineux,

Lorsqu’ils pleurent en moi, la voûte se pâme, délirant,

Ils émurent les anges témoins, les cœurs déferlants,

Par leurs lents jaillissements sur les versants duveteux.

 

©  Liz

A l’orée des matins blancs


A l’orée des matins blancs

A l’orée des matins blancs

 

J’ai volé a l’étreinte vouée aux nuits brûlantes,

Les pensées collées aux émois des rêves usés,

Douceur veloutée, emmurée aux lendemains refusés,    

Où la buée du passé devient halo des étoiles filantes.

 

De ces bouts de vie que je n’ai pas su abandonner,

Avant que l’émotion naît du bout de doigts ignés,

Un seul instant, j’ai effacé de ton regard éloigné

Le mystère, par les doux mots que j’aime fredonner.

 

Ce soir, sous le miroitement d’un rayon de lune,

Mes paupières voilées par les silences orphelins,

Frôlent d’une larme secrète, pure comme le vélin,

Le bonheur, qui va fleurir a la croisée des dunes.

 

Vers l’infini, l’aube accueillit nos ombres éperdues,

Sur les tempes du ciel l’air froisse les sorts mauvais,

Qui tremblent à l’orée des matins blancs, délavés,

Lors le soleil sillon l’or incendiant nos lèvres ardues.

 

©  Liz

L’âme, telle une larme


L’âme, telle une larme

L’âme, telle une larme

 

Abandonnée, au bord du songe, dans sa corolle,

Pétales en collier d’argent, un bijou inestimable,

Façonné à l’art délicat d’un orfèvre incomparable,       

L’âme, à fleur de larmes, voltige au gré des paroles.

 

Voilée, face au temps, par le néant des années,

Par-delà de mots aliénés qui divaguent dans l’air,

Sur les fils raccommodés, vibrant dans les éthers,

A l’affût de ses rêves, infimes perles enrubannées.

 

Figée, en silence, dans l’obscur de braises éteintes,

Aux serments imparfaits vêtus de frissons secrets, 

Elle est mirage auréolé traversant les cieux muets,

Aux confins des éclats galopant en douces étreintes.

 

Parmi le vacarme de la voûte elle a cru voir ta route,

Tandis qu’au loin les étoiles se sont crucifiées à l’éternel,   

Son émoi crépite fiévreux sous les pierres de l’autel,

Car la voie est longue jusqu’à toi lors l’envie froufroute.

©  Liz  31 décembre 2013