Émotions latentes


 

Émotions latentes

Émotions latentes

*

L’étreinte du soir frémit aux pleurs des roses noires,

D’un souffle retenu trébuchant sur leurs fils suspendus,

Où le plaisir vagabonde pour arriver aux désirs fondus,

Inventant des mots mêlés à l’écho de cette vie illusoire.

*

Dans la couleur de l’instant, dans la chaleur de ta voix,

Aux sourires blafards, au bruit des pas sans lendemain,

À la cambrure de l’âme pliée dans un temps incertain,  

J’ai retrouvé ton ciel enveloppant, frémissant déjà sa foi.

*

Et à chaque regard niché aux plissures de mes attentes,

Défile l’ombre éphémère de mon furtif matin sans réveil,

Tanguant au moindre coup du vent, courbant le soleil,

D’un violent souvenir qui guette les émotions latentes.

*

Discrètement, les paroles composent une mélopée,

Une traversée au grès des larmes tissées de tes absences, 

Cris de douleur, brûlés par les braises de la providence,

Chuchotés aux heures tardives de la nuit arrivée en flopée.

*

 © Liz

Émue et démunie


Émue et démunie

Émue et démunie

*

Mon souffle soulève les voiles grisés de poussière,

Posés sur les mots fondus, rythmés de sentiments,

Au son d’une vie lancinante, infligée de châtiments,

Alors qu’elle passe sursautant en étreinte de lumière.      

*

Enserrés dans un silence vidé, en creux d’absence,

Sur les vitres du ciel les rêves empressés virevoltent,

A chaque soupir ardu qui s’égare le cœur désinvolte,  

Parmi les chuchotis délicats en frémis de quintessence.

*

Depuis que sur ma peau l’émoi des caresses stériles,

Se colle aux souvenirs, brûlant les piliers du berceau,

De tous nos instants ne restent que quelques lambeaux,

Car maintenant le bonheur est glacé et la tendresse fragile.

*

A force de trop marcher vers le sommet de la douleur,

Sur le sable mouvant j’ai laissé tous nos matins faner, 

Jusqu’à oublier le désir de mon âme, quelquefois flâner,

Émue et démunie, au pied d’un autrefois tissé de fleurs.

*

                             © Liz

En souffle de frémis


En souffle de frémis

En souffle de frémis

*

Sur les contours froissés du matin s’attachent l’amour,

Déferlant sa passion en ondée d’émotions troublées,

Lorsque les fissures de mon âme s’enroulent accablées,

Pour que le silence plonge l’oubli au grès des carrefours.

*

Un brui léger décolle les miettes de mon cœur carroyé,  

Quand la morsure du temps griffe le front logé des rides,

Là où s’éveille l’aube sous les prouesses des pluies acides,

Sinuant en gouttes de cendre sur les cils, dans l’air broyé.  

*

Et brusquement, quelques sursauts, perlant l’instant,

D’un souffle de frémis qui traîne, cernant ma paupière,

Autrefois, mendiant du bonheur, acharné a mes prières,

Enrobait de soie, d’encens, la peau des chants flottants.

*

D’un charme brûlant un rêve s’arrête en chuchotis,

Il vient d’ailleurs sur mon toit, poudré de splendeur,

Par delà du mirage qui naît au sommet de sa candeur,

Pour que ma pensée résonne en échos à ses clapotis.

*

En doux accord l’odeur du ciel colore chaque jour,

D’une beauté émouvante, drapée en tons d’aquarelle,    

Sous l’écume des regards jonchés d’ailes en ombrelle,

Où je retrouve, le temps d’un sourire, ton parcours.

*

© Liz

Chuchotis à l’arome cannelle


Chuchotis à l’arome cannelle

Chuchotis à l’arome cannelle

*

 Aux branches du matin j’accroche l’ombre éphémère,

De ces nuits blanches, du rêve blotti aux rives des mirages,     

Des silences brûlants, des sourires qui tressent ton visage, 

Qu’ainsi le ciel bleu encage le gouffre affolé des chimères.

*

À la pointe du jour, l’œil de l’horizon s’emperle de rosée,

Et ton souffle m’enlace, palpite au creux de mes mains,

Comme un petit rayon doré face à un heureux lendemain,

Scintillant sur les lèvres orphelines de nos vies adossées.

*

Devant les volets clos la tristesse est mon aube intime, 

Qui pleure dans mon ventre et miroite dans mon sang,

Lorsque l’étrange souvenir d’un au-delà dentelle les rangs,

De mes joies disparues sous le poids des errances légitimes.

*

C’est vers cette étoile, qui valse dans mes prunelles,

Que les promesses ardentes de mes bras se déplient,

Et au calice des doigts le cœur éclot, le vœu s’accomplit,

Quand je te porte jusqu’au chuchotis à l’arome cannelle.

*

© Liz 

Au-delà du silence


Au-delà du silence

Au-delà du silence

 

Dans le silence feutré picote le poids d’une larme,

Lors de l’invisible regard elle tombe lentement,

Pour oublier les tourments et leurs tintements,

Moments qui résonnent en fréquentes alarmes.

 

J’ai recollé mon cœur d’amour et son écume,

En solitaire, je l’ai couvert d’un sourire duveteux, 

Pour que les chutes de ces maux soupçonneux,

Efface la trace des virages abreuvés d’amertume.

 

Tandis que l’aube éveille ce jour réduit en cendre,

Contre les voiles qui vibrent sur mon front courbé,

L’orage fatigué dérobe l’écho des songes perturbés,

Sous le dernier battement flétri des ailes tendres.

 

Demain, je toucherai ta main qui berce l’émotion,

Et le croissant de lune qui porte mon ventre lourd,  

Vers le gouffre de l’oubli déferlant à coups sourd,

Jusqu’à l’orée de l’ultime souffle des prémonitions.

 

© Liz

Frémissements en chœur


Frémissements en chœur

Frémissements en chœur

 

Sous l’onde alourdie par mes regards perdus,

Une petite perle se dresse, nacrée de douceur,

Quand l’aurore chemine effaçant la noirceur,

Sur le fil du temps où s’accroche l’amour éperdu.

 

Dans ses plis azurés la nuit ferme son calice,

Sur les murs frileux, sur l’écorchure des pierres,

Où s’éveillent les aubes et l’ombre s’atterre,

Lorsque l’œil effeuille l’impatience avec délice.

 

Le ciel ouvert se replie sur les parois du cœur,

Et les mains vides secouent les heures insipides,

Au creux d’un calme plat, d’une lumière limpide,

Où, a leur croisé, les vents frémissent en chœur.

 

Pour un instant, une caresse fleurit sur le front,

Touchant d’un souffle les remous de mes pensées, 

Sinuant doucement sur les courbures encensées,

Et s’agrippe, intarissable, à ma peau pour faire le pont.

 

© Liz

Le soupir d’une étreinte


Le soupir d’une étreinte

Le soupir d’une étreinte

 

Ce soir, une goutte de lune rutile sur mon front,

Comme un petit joyau fragile, étincelle candide,

Parmi les empreintes qui tachent les nuits livides,  

Émiettée au creux des rêves, essuyant les affronts.

 

Au pied des aurores lasses, festonnées d’ambre,

Le silence grisé s’égare dans les eaux profondes,   

Glissant sur la blancheur des doigts, folie blonde,

Qui émeut avant de suivre les méandres sombres.

 

D’un dernier effort ma paupière dentelle le vide,

Au-dessus du ciel qui pâlit d’émoi sous son écorce,

Afin qu’au couchant les chuchotis se renforcent,

Sur les bouts de mon cœur greffés au désert aride.

 

Une brise parfumée se plie sur mon regard naïf,

Quand le hasard blotti ton ombre sur ma poitrine,

Contre ton souffle l’étreinte vibre sa corde divine,    

Agenouillée sur ma peau, soupir d’un débat émotif.

 

© Liz

L’amour d’un baiser


L’amour d’un baiser

L’amour d’un baiser

 

Ton doux baiser vêt de soie mes nuits blanches,

Tressaille sur la nuque, gémit au creux des bras,

Il vogue en songe solitaire et emboîte mes pas,

Au-dessus de la porte des étoiles où s’épanche.

 

Il est ce silence qui tourbillonne d’émotions,

Cette flamme passion, l’éclat des yeux mi-clos,

Ciel courbé battant à l’intérieur d’un bel enclos,

Le calme du berceau, le souffle de la dévotion.

 

Et lors l’amour du baiser frémit sur ma peau,

La pensée s’effeuille en chuchotis fébrile et ivre,

En perle de bonheur, en frisson qui se délivre,

Aux ombres roses, liées à l’impatience des eaux.

 

L’instant magique ruisselle, caresse des lèvres,

Sous l’onde lisse qui s’accroche aux cils mouillés,

Quand le plaisir s’envole vers les désirs affouillés,

Sa sève éclot en gouttes de nacre qui m’enfièvre. 

 

© Liz

Dans mes yeux


Dans mes yeux

Dans mes yeux

 

D’un seul soupir je t’ai enfermé dans mes yeux,

Et doucement, sur les contours perlés des tissures,

Un frisson traverse les saisies de petites brisures,

Pour que ton amour palpite en mon rêve fabuleux.

 

J’ai décousu ton souvenir sur les rebords apaisés

De mon regard garni d’un diadème brodé d’étoiles,

Quand la nuit ouvre ses bras feutrés sur la fine toile,

Figeant les silences rythmés dans des accords aisés.

 

D’un second souffle je t’ai emporté au nid du feu,

Traversant les secondes liées aux heures noires,

Lorsque l’envie de toucher la vague prémonitoire,

Enfile les sillons du chemin avec un temps lumineux.

 

Puis, j’ai caressé le bruit des chuchotements froissés,

Portés par ton sourire au milieu des pâles ombres,

Tandis qu’a l’arrivé du soir l’âme s’enfuit sombre,

Auprès des nuages égarés, au fond de l’univers irisé.

 

© Liz

Hors du temps


Hors du temps

Hors du temps

 

Au pied du rosier sauvage une brise parfumée,

Valse langoureuse parmi les frémis nostalgiques,

Que le soir prolonge dans les cœurs angéliques,

Sous un dais bleu, incliné par l’heure consumée.

 

Peu à peu, les rêves s’écorcent au gré des ondes,

Quand vient la nuit esquisser son rideau souple,  

Sur les branches qui grimpent les flancs amples,

Pendent que le silence plaintif tourne en rondes.

 

Au sommet des horizons froissés une pluie fine,

Éclot en petites perles, reposant dans l’air satiné,

Au fond de l’abysse mouillé, sur les rocs illuminés, 

Auprès d’une douce torpeur qui chantonne coquine.

 

Un souvenir, petit grain de folie, pétille de joie,

Guettant mes regards, peut-être hors du temps,

Là-bas, où ton souffle me happe, à contretemps,

Encor désireux du langage muet d’une main de soie.

 

©  Liz

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