Hors du temps


Hors du temps

Hors du temps

 

Au pied du rosier sauvage une brise parfumée,

Valse langoureuse parmi les frémis nostalgiques,

Que le soir prolonge dans les cœurs angéliques,

Sous un dais bleu, incliné par l’heure consumée.

 

Peu à peu, les rêves s’écorcent au gré des ondes,

Quand vient la nuit esquisser son rideau souple,  

Sur les branches qui grimpent les flancs amples,

Pendent que le silence plaintif tourne en rondes.

 

Au sommet des horizons froissés une pluie fine,

Éclot en petites perles, reposant dans l’air satiné,

Au fond de l’abysse mouillé, sur les rocs illuminés, 

Auprès d’une douce torpeur qui chantonne coquine.

 

Un souvenir, petit grain de folie, pétille de joie,

Guettant mes regards, peut-être hors du temps,

Là-bas, où ton souffle me happe, à contretemps,

Encor désireux du langage muet d’une main de soie.

 

©  Liz