Et si un jour…


Et si un jour…

Et si un jour…

*

Et si un jour, de mes doigts troublés, l’aube va s’éveiller,

Près du soleil doré, dans l’éclat de son royaume torpide,

Tout au fond de ton monde, de mes murmures limpides,

Pour qu’enfin ton absence dans ma poitrine va s’effeuiller.

*

Et si un jour, de mon regard hanté, ta peau va se dessiner,

Tel un frisson léger qui poursuit la courbe de ce plaisir,

Une délicate découverte qui glisse enrubannée de désir,

Quand ta bouche aux creux de mes paumes va s’avoisiner.

*

Et si un jour, de mon rêve opalin, ta paupière va se tresser,

Alors que le cœur porte l’héritage d’une voûte en délire,

Lorsque la mémoire contemple l’ébauche de ton sourire,

J’oublie doucement que le trait des chimères va se tisser.

*

Et si un jour, de mon âme égarée, ta joue va s’effleurer,

Une caresse de soie aux souvenirs dans le silence abyssal,  

Comme pour effacer le triste écho de ce trou noir, colossal,

Qui s’écroule contre moi, alors mon univers va s’écœurer.

*

 Liz

Ailes lointaines


Ailes lointaines

Ailes lointaines

*

Aux roulis des rêves découpés par les ténèbres,

J’écris mes mots au creux du légendaire berceau,

En expirant contre ton cœur l’amour des anneaux,

Et la magie des temps anciens, des noces célèbres.

*

Effleuré par la coupelle de mes mains brûlantes,

Ton regard se vide, s’esquisse dans le calme roux,

Sous les voiles caressants de ces silences tabous,

Qui écorchent les nuits vêtues de torches béantes.

*

Mon âme se renferme pour échapper à la tristesse,

Sur cette route qui frémit sous le tissage des doigts,

Lors le soupçon de folie collé aux tourbillons étroits,

Reste fidèle encor au bonheur éveillé par la délicatesse.

*

Aux yeux épanouis, aux vieilles lisières ensoleillées,

J’étale l’extase d’émois fondus à la brassée qui signe,

Sur la tiédeur des battements de cils, en bout de ligne,

Quand je coule dans ton cou comme une cascade ailée.

*

© Liz 

En soupçon de folie


En soupçon de folie

En soupçon de folie

*

Aux plis cotonneux des pages s’accroche le rêve,

Quand de mes doigts naissent les rimes éphémères,  

Telles des gouttes de nacre sur l’éclat des chimères,

 Émoi qui tresse les mots dans un plaisir qui s’achève.

*

Au bout des cils s’enroulent les perles de frémis,    

À la couleur de mes brassées, brûlant en coupelle,  

En cernes de désirs à la porte secrète des chapelles,  

Encollées à tes paupières par le fil de mes vœux émis.

*

Aux pores de l’âme s’effilent les sillons du temps,   

En poudre de frissons doux, boutures en parure,

Sur le chemin des lampions paré d’une fine verdure,   

Lors sous le treillage doré la vie piétine à mi-temps.

*

Au creux du cœur s’emmurent les soupirs du soir,

En langage de mes mains, frissonnant leurs histoires,

Glissant encor, avant que l’aube n’efface la mémoire,

En larme d’infini, soupçon de folie et pincée d’espoir.

*

© Liz

Contre le feu du hasard


Quasars, as pictured here in this artist's concept, are bright, energetic regions around giant, active black holes in galactic centers. Although immensely powerful and visible across billions of light years, quasars are actually quite tiny, spanning a few

Contre le feu du hasard

 

Un vieux souvenir s’éveille, confus et faible,  

Au clair-obscur des aubes de nacre baignée,

Sur la toiture qui pleure, de rosée imprégnée,

Fouillant les bonheurs à peine perceptibles.

 

Paisiblement, sous le doux velours cramoisi,

Le matin s’empourpre d’une caresse aveuglette,

Palpitant au fond de son lit parsemé de violettes,

Où, le ciel muet joint le chaos des infinis choisis.

 

Dans l’éternel désordre, enraciné sur ses rebords,

Pend l’onde humide, telle une gerçure sombre,  

Sur les bras des lisières, aussi loin que les ombres,

Tissant mille sortilèges en ornement sur leurs abords.

 

La grâce s’enguirlande aux regards tremblants,

Unis d’un retour imprévu, ailés par des secousses,

À chaque pensée émiettée sur la bouche rousse, 

Contre le feu du hasard écoulé des doigts pétillants.

© Liz

Comme une offrande


Comme une offrande

Comme une offrande

 

Des perles de frissons s’étalent sur les fleurs de lune,

Et le souffle vogue vers l’écume des yeux languissants,

Lorsqu’une pensée s’allume dans le froid bleuissant,

D’un battement de cils tressant l’ombre rose des dunes.

 

Dans sa robe d’encrage l’aube serpentine tranquille,

Sur les corps, en gouttes nacrées, irisée par des baisers,

Suspendue aux oasis enfilés où l’attente vient apaiser,

L’âme émiettée, cendrée par les douleurs qui béquillent.

 

Les doigts se mouillent du tendre, buvant l’ivresse,

Sous l’onde lisse qui cache l’amer des cernes nébuleux,

Les ailes des jours feuillettent les horizons miraculeux,

À dévaler le ciel d’orage, témoignage de douces caresses.

 

Aux couleurs qui s’effilent entre les bras des lagunes,

Des frileux tissages sillonnent au ventre des abysses,

Ma vie frétille, telle une offrande devant l’autel  acquis,

Près de toi tourbillonnant aux creux d’une rafale jaune.

 

©  Liz

Au calice de l’âme


Au calice de l’âme

Au calice de l’âme

 

Il est des jours comme l’étreinte qui rougit à t’atteindre,

Gardant aux grains de la peau la saveur d’une nouvelle sève,

Au contour de tes lèvres qui hantent les heures brèves,

S’enroule l’émoi, sur le penchant des frémis à repeindre.

 

Il est des mots à réinventer, comme un regard de miel,

Quand je rêve de toi, a l’abri d’une douce mélancolie,

Sous les toits des doigts t’habiter, goutte nue de folie,

Sur les cendres brûlantes des silences qui tressent le ciel.

 

Il est des cris comme l’écorchure des éclairs jaillissants,

Lorsque le soupir du cœur s’envole aux plis des larmes,

A dévaler les chemins qui s’abreuvent au calice de l’âme,

Tamisant la poudre de carmin aux creux des bras apaisants.

 

Il est des nuits douces qui éclosent en cliquetis de cristal,

Des sillons dorés qui s’effilent sur les tuiles providentielles,

Où leurs voiles de parfum recouvrent l’ivresse torrentielle,

Entre les plus belles vagues qui envahissent l’instant fatal.

 

©  Liz

Par-devant de ta route…


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Par-devant de ta route…

Par-devant de ta route…

 

En ce jour sans pareil, gorgé de bonheur, je passe,

Près de ton cœur, sans bruits, invisible silhouette,

Suspendue dans un petit coin bleu de ton oreillette,

Juste le temps de démêler mes mots qui s’entassent.

 

Je passe, en ricochet fébrile, en souffle qui signe,

D’un battement de cils, d’une perle sur ta bouche,

Comme lettre d’encrage en bout de ligne farouche,

Avant qu’il ne soit déjà trop tard mes vers s’alignent.

 

En souffle qui signe, je passe, parfum effervescent,

Au pied de l’aurore, sur le chemin doré des coupelles,

Loger tes paupières, perler le fond de tes prunelles,

Où mon cœur se perd dans un abandon opalescent.

 

En parfum effervescent, en frémis qui borde le ciel,

Par-devant de ta route, je passe, coup de hasard, d’envie,

Feuilleter les chuchotis, le reste d’ombres poursuivies,

Secouant l’écume des heures, dénouant l’essentiel.

 

En frémis qui borde le ciel, en courbures de tendre,

Je passe, en gage d’amitié, te gâter de mille brassées,

Savourant le nid des silences de nos voix embrassées,

Habiter l’azur des regards qui s’enfilent, idyllique cadre.

 

En courbures de tendre, je passe, en vœu émissaire,

En ce jour, lors ton rire se tresse en gouttes des joies,

Je passe chez toi, accrocher sur ton fil paillettes de soie,

Et du bout des doigts te souffler un joyeux anniversaire.

 

 

©  Liz

Au grès des absences


Au grès des absences

Au grès des absences

 

Lorsqu’au lever du soleil la rosée ensommeillée,

S’égoutte sur les feux de l’aube, au creux du lagon,

Le jour éclot et la douceur empourpre l’horizon,

D’un baiser diamantin, frémis en onde ensoleillée.

 

La rose se parfume de rêves, enivrante candeur,

Sur les matins azurés, sur le silence qui s’émiette,

Sous le souffle coupé des oiseaux qui guettent,

Les aurores rougissants qui balancent la pâleur.

 

À ton cou, ma lèvre tremble sur la peau perlée,

Sinuant doucement, assoiffée par les désirs fripés,

Par l’impatience épicée, par notre temps agrippé, 

Au bord des regards cabrés en girandole déferlée.

 

Parfois, je frétille quand le songe devient luciole,

Aux bouts des doigts un coin de ciel tourbillonne,

Tandis qu’au toit de mon cœur le hasard papillonne,

Et tes yeux défroisse et perce l’absence qui cabriole.

 

©  Liz

 

 

 

 

Comme un pli dans le temps


Comme un pli dans le temps

Comme un pli dans le temps

 

J’ai attrapé de mes doigts le vent, puis de mes lèvres

Le chuchotis rayonnant de la lune, les soirs veloutés,

Qui enivrent de mystère et désir les rêves déroutés,

Par le vertige du levant lors l’aube s’emperle de fièvre.

 

D’un bruit doux, d’un blanc pur, le jour satine l’étoile, 

Averse d’orfèvre, cortège faïencé au-delà des nuages, 

Quand le silence revenu sillonne en délicat tatouage,

Sur les rebords des cieux, là où se tisse la nouvelle toile.

 

Au milieu des flots argentés s’enlacent les pensées,

Trempées à ton regard qui bleuit les rivages épongés,

Dans ce calme qui émeut et luit tel que j’aie songé,

En frémis du tendre, ondée sur la bouche encensée.

 

Solitaire, le soleil tresse l’or sur les âmes épousées,

Flammeroles vacillant vers l’infini, en teints écarlates,

Sur chaque crépuscule du matin, sur les paysages plats,

Pliés dans le temps par la pointe de l’aiguille émoussée.  

 

©  Liz

Tel le bruit d’un commencement…


Tel le bruit d’un commencement…

Tel le bruit d’un commencement…

 

Ce soir l’étoile s’est dénudée sous le rivage des cieux,

Lors ma vue perce le voile de sa poussière lumineuse,

L’horizon s’ouvre, bercé par une caresse amoureuse,

Velours d’un souffle apaisant qui m’entoure gracieux.

 

 J’ai couché mon front sur les traces de ton regard,

Éclairant mon toit d’une chandelle à peine consumée

Par un présent qui tarde à venir, sève nocturne allumée,

Ailleurs, où les éclats argentés devient miroir veinard.

 

De ces reflets dérobés, je cueillis les éclairs du bonheur,

Noyée dans un délicat battement frileux d’impatience,

Tel une dernière rose figée dans l’hiver taché d’absence,

Mon âme se brode en blanc du bout des doigts féticheurs.

 

Mystérieux, le rêve s’échoue sur les rebords des silences,

La beauté ruissèle, ingénue coulée vers l’orée de l’éternité,

Tantôt les heures obscures se brisent en pépites de sérénité,

Et l’aurore tisse des perles sur le doux matin qui commence.

© Liz 31 decembre 2012