Émue et démunie
*
Mon souffle soulève les voiles grisés de poussière,
Posés sur les mots fondus, rythmés de sentiments,
Au son d’une vie lancinante, infligée de châtiments,
Alors qu’elle passe sursautant en étreinte de lumière.
*
Enserrés dans un silence vidé, en creux d’absence,
Sur les vitres du ciel les rêves empressés virevoltent,
A chaque soupir ardu qui s’égare le cœur désinvolte,
Parmi les chuchotis délicats en frémis de quintessence.
*
Depuis que sur ma peau l’émoi des caresses stériles,
Se colle aux souvenirs, brûlant les piliers du berceau,
De tous nos instants ne restent que quelques lambeaux,
Car maintenant le bonheur est glacé et la tendresse fragile.
*
A force de trop marcher vers le sommet de la douleur,
Sur le sable mouvant j’ai laissé tous nos matins faner,
Jusqu’à oublier le désir de mon âme, quelquefois flâner,
Émue et démunie, au pied d’un autrefois tissé de fleurs.
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© Liz
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