Chuchotis qui titube


Chuchotis qui titube

Chuchotis qui titube

 

Cœur ouvert aux silences anéantis de nostalgie,

Le hasard réveille les prémices de nos regards,

Ta main me retient et recoud les matins blafards,

Jusqu’à l’œil triste qui vacille en lueur de bougie.

 

Sur les chemins agenouillés aux plis des pages,

Les paupières s’envolent sous le tressage des cils, 

Pour décoller le calice des nuits écorchées d’émail,

Où l’étoile éclot aux creux des tuiles en talonnage.

 

Le vent frétille, l’azur chant l’âme des gondolières,   

Des tissages de nues sillonnent sur les flancs rasants,

L’euphorie secoue les cloches d’un désir envahissant,

Qui cotonne mes paumes de baisers en bandoulière.

 

Pourtant, aux creux des draps s’éveillent les aubes,

Lors au toit des songes mon souffle piétine et se plie,

Sur le bout de tes doigts, frémissement qui nous lient,

D’un demain collé au chuchotis de nos chairs qui titube.   

 

©  Liz