Au gré des émotions clandestines


Au gré des émotions clandestines

Au gré des émotions clandestines

*

Au creux du feu des aubes le temps épouse l’éternité,

Sous la chute des vœux, sous l’étreinte muette des cieux,

Lors la rosée se brise sur la trame des sommets ocreux,

Fragile soubresaut contre les silences en toute sérénité.

*

Dans sa raison, un sourire anime les illusions violentes,

D’un seul frisson, sur les couloirs froids du mauvais sort,

Vers l’ombre broyée qui ouvre les horizons sans effort,

A travers les labyrinthes des anges, croissant l’étoile filante.

*

Accroché aux plus beaux rêves, à la voix des pensées,

Aux fièvres des jours camouflés dans le berceau d’hiver,

Sous le pont des mots rebelles effilés en soupirs amers,

Mon cœur orphelin s’ébrèche par sa passion dépensée.

*

Ta silhouette furtive se repeint en nuances levantines,

Quand au miroir pensif des nuits l’œil brûle les pleurs,

De ces matins sans tendresse, sans baisers réveilleurs,

Et du soleil qui rougit au gré des émotions clandestines.

*

© Liz

La vengeance du sort


La vengeance du sort

La vengeance du sort

*

En bout du chemin, emportée à l’orée des bras,

La pensée s’éclaire, étoile filante épatant la nuit,

Qui colle contre moi quelques gouttes de pluie,

Aveuglant mes yeux, dévastant le creux des pas.

*

Sous l’ondée des songes, égarés par les flots, 

Le destin s’attarde au-dessus de ma couche,

Bouleversant les silences, les ombres louches,

Au parvis de mon existence jonchée de sanglots.

*

Sur l’infini sablé, au gré de mon monde secret,

L’émotion m’élance, le sort jette sa vengeance,

Au sein de la vie, aux larmes de mon allégeance,

Alors que les ténèbres recouvrent l’espoir discret.

Et lorsque la poussière berce mon univers éteint,

Dans le gouffre sans fin s’enterre mon âme fragile,

Au sein des embruns se dessine une statue d’argile,

Troublée par le chant éphémère d’un écho atteint.

*

© Liz

Le murmure des pas


Le murmure des pas

Le murmure des pas

 

Le chemin caillou enfile les gouttes de pluie,

Qui emperlent le murmure étouffé des pas,

Scellées au parvis des cœurs, au sein des bras,

Chuchotant passionnées leur bonheur a minuit.

 

Dans l’air endormi qui caresse l’ombre rebelle,

Sans bruits, s’esquissent les souvenirs solitaires,

Qui font taire les soupirs des rêves imaginaires,

Lorsqu’à l’orée des regards s’ancre la vie réelle.  

 

Au fond des pensées traînent tant d’illusions,

A renouer, dans leurs impasses, les liens brisés,

Quand le silence franchit l’aveu des mots grisés,

Emporté au grès des émotions qui fusionnent.

 

Troublée par le chant doux des vagues celées,

Sous l’embrun bercé par les branches des saules,

J’ai vu, juste le temps d’un haussement d’épaules,

Ton sourire aux confins de mes lèvres ensorcelées.

 

© Liz

L’amour d’un baiser


L’amour d’un baiser

L’amour d’un baiser

 

Ton doux baiser vêt de soie mes nuits blanches,

Tressaille sur la nuque, gémit au creux des bras,

Il vogue en songe solitaire et emboîte mes pas,

Au-dessus de la porte des étoiles où s’épanche.

 

Il est ce silence qui tourbillonne d’émotions,

Cette flamme passion, l’éclat des yeux mi-clos,

Ciel courbé battant à l’intérieur d’un bel enclos,

Le calme du berceau, le souffle de la dévotion.

 

Et lors l’amour du baiser frémit sur ma peau,

La pensée s’effeuille en chuchotis fébrile et ivre,

En perle de bonheur, en frisson qui se délivre,

Aux ombres roses, liées à l’impatience des eaux.

 

L’instant magique ruisselle, caresse des lèvres,

Sous l’onde lisse qui s’accroche aux cils mouillés,

Quand le plaisir s’envole vers les désirs affouillés,

Sa sève éclot en gouttes de nacre qui m’enfièvre. 

 

© Liz

Par-dessus des toits


Par-dessus des toits

Par-dessus des toits

 

Lorsque le silence joint les ombres revenues,

Je n’ai pour étoile que tes yeux et leurs feux,

A chaque mouvement de ce chaos délicieux,

Mon cœur se remplit de cette source ingénue.

 

Là-haut, où l’azur brûle les paroles confuses,

Je vois toujours sur les gros nuages sombres,

Les cloches endormies dans l’air de décembre,

Et la solitude muette berçant la lumière diffuse.

 

A travers les vitraux du ciel des nattes vermeilles,

S’attardent, exaltées, sous les arches du vide igné,

Pour pouvoir se loger aux nids des frissons alignés,

Près des piliers encensés où la passion sommeille.

 

Parmi les bruits épars les mêmes odeurs légères,

Par-dessus des toits déhanchés de nos souvenirs,

Qui flottent, tremblent, sous les brises de l’avenir,

Tels de pâles éclairs tombant en franges de lisière.

 

© Liz

Il pleuvait des sentiments


 

 

Il pleuvait des sentiments

 

Il pleuvait des sentiments

 

Au creux des paupières s’ébatte les songes brasés,

En silence, dépoussiérés, ils rejoignent les aurores,

Alors que le sombre s’effrite en miettes multicolores,

A aveugler les parcelles de la vie de bonheurs embrasés.

 

Au fond de la mémoire les mots s’ancrent chiffonnés,

Face au présent engouffré, par le temps, a l’âme saine,

Lors à la lueur du matin la rosée boit le ciel dans la main, 

Retombant sur les pétales égarés, dans l’œil abandonné.

 

Là haut, un nuage filtre le parfum des désirs dévisagés,

Au milieu, des cris, arrachés au trouble sablé d’émotion,

Voguent jusqu’à la cime ombragée où déferle l’adoration,

Roulant dans la passion, effleurant les frissons partagés.

 

Sous les vagues de l’oubli, au grès des frémis esquissés,

Tu y étais, comme une statue, dénudé d’une pensée, 

A l’orée des nuits passionnées, de frénésie encensées,

Quand chacune de mes fibres étreint les souvenirs plissés.  

 

Des sentiments s’éveillent derrière le regard embué,

Sans bruits, portés par le vent vers des routes drôles,

Pour qu’il ne reste plus qu’une coulée de perles folles,

Plongée dans les émois éteints devant mon cœur cloué.

 

©  Liz

Larmes de cendre ourlées


Larmes de cendre ourlées

 

Larmes de cendre ourlées

 

Chaque lueur esquisse la trame des aurores éveillées,

Lors le cœur rebelle, mise à nu, en souffleur de rêves,

S’accroche, se serre, frôlant le bonheur qui s’achève,

Au creux de bras solitaires, d’une tendresse ensommeillée.

 

Mes yeux emboués se souviennent des cimes escarpées,

Des silences balayant leurs fragilités au fond des ravins,

Comme d’autant des pensées murmurées, chants divins,

Portés par les ailes du vent jusqu’aux lumières décrêpées.

  

A l’horizon, volent les frissons des clairières anéanties,

Et aux pieds de l’univers défile une filée a l’éclat ivoirin,

Devant les cieux étourdis par des éclairs pourprins,

Filtrant les rayons voilés par des nuances appesanties.

 

En écho, la passion roule aux bords de ma chair perlée,

Agrippée au gouffre de l’amour, aux sables mouvants,

Comme une cascade mouvementée d’un avenir émouvant,

Scellant aux fibres du temps mes larmes de cendre ourlées.

 

©  Liz

Amore, amore


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A toutes les femmes qui savent rêver, heureuse journée

Amore, amore

Amore, amore

 

Le regard vagabonde au cœur des silences inertes,

Accroché aux abîmes creusés par la rosée passante,

Dans l’embrasure de l’azur à attraper la vague béante,

Qui déroule la mémoire pour se river à ce lieu désert.

 

Le hasard galope au long des chemins obéissants,

La douleur se brise, de tes mains renaît la passion,

Dans la rumeur endossée coule la sève de la fusion,

Jusqu’aux profondes plissures d’un désir envahissant.

 

Le jour file et la brume perle la sciure des nuages,

Encollée sur les cieux torrentiels à dévaler les lagunes,

Fontaine jaillissante, eau vive que je remets à la lune,

Où j’accroche mon rêve duvet, O, frêle adoucissage.

 

Le fil de ta vie tricote la mienne, coulé de nos destins,

Aux veines des lendemains, des frémis sans lois,

Quand le cœur piétine et le ventre fredonne ta voix,

Amore, c’est a toi que je pense, c’est toi mon festin.

 

©  Liz

Vertige des paupières


Vertige des paupières

Vertige des paupières

 

Sous mes paupières mi-closes le rêve se pose,

Ribambelle de vagues qui frôle la peau, l’auréole,

Vertiges qui s’enfuient en insomnies bénévoles,  

Aux lignes de ma paume où le bonheur captif éclose.

 

Tel le murmure des chutes qui saigne leur espoir,

L’âme errante s’agrippe aux avalanches éternelles,

Dans un silence tumultueux au centre des prunelles,

Quand la nuée atteint les bornes de l’aérien couloir.

 

En flammes dévorantes l’infini crépite ses vœux,

Aux milles charmes dévoilés par l’aube désirée,

Soupirant en passions embrassées, rafales mirées

Dans les reflets vermeils qui descendent en feux.

 

Devant les bises du matin mon cœur t’effleure,

Et le souffle d’un baiser incendie la poussière,

Drapant de soie et d’or l’éclat ingénu des tanières,

Tandis que le regard éveille les draps qui pleurent.

 

©  Liz  15 janvier 2014

La porte du bonheur


La porte du bonheur

La porte du bonheur

 

Un petit chemin doré, une aube étrangère,

Et soudant mon regard se perd langoureux,

Vers cette porte bleue qui attire mes yeux,

Des murmures, douce mélodie, brise légère.

 

Si seulement tu savais mon ardeur fragile,

Drapant ce passage en rayons majestueux,

Lorsque sous le vent, en roulis fougueux,

La beauté sauvage se pétris en statue d’argile.

 

A l’orée de nos destins, comme une bluette,

Joue dans l’iris perlé d’un soleil amoureux,

Tombant en gouttes d’or sous les pas des cieux,

Saisissant le ballet d’un orage en douleur muette.

 

J’ai marché sur le sillage tracé par la nuée,

Nouvel horizon à la surface voilée, sans noueux,

Réduisant la douceur en souvenir de nous deux,

Sur nos lèvres lourdes d’une passion renouée.  

©  Liz  mars 2012