En souffle de frémis
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Sur les contours froissés du matin s’attachent l’amour,
Déferlant sa passion en ondée d’émotions troublées,
Lorsque les fissures de mon âme s’enroulent accablées,
Pour que le silence plonge l’oubli au grès des carrefours.
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Un brui léger décolle les miettes de mon cœur carroyé,
Quand la morsure du temps griffe le front logé des rides,
Là où s’éveille l’aube sous les prouesses des pluies acides,
Sinuant en gouttes de cendre sur les cils, dans l’air broyé.
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Et brusquement, quelques sursauts, perlant l’instant,
D’un souffle de frémis qui traîne, cernant ma paupière,
Autrefois, mendiant du bonheur, acharné a mes prières,
Enrobait de soie, d’encens, la peau des chants flottants.
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D’un charme brûlant un rêve s’arrête en chuchotis,
Il vient d’ailleurs sur mon toit, poudré de splendeur,
Par delà du mirage qui naît au sommet de sa candeur,
Pour que ma pensée résonne en échos à ses clapotis.
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En doux accord l’odeur du ciel colore chaque jour,
D’une beauté émouvante, drapée en tons d’aquarelle,
Sous l’écume des regards jonchés d’ailes en ombrelle,
Où je retrouve, le temps d’un sourire, ton parcours.
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© Liz