L’éveil de la nuit

 

 

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Dans l’ombre, une voix chante l’éveil de la nuit,

Voilant le cœur d’un air léger et amoureux,

Sous les cimes éternelles murmure heureux,

Le soupir troublé de ma lèvre qui bleuit.

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Et voici, le songe traîne sous les étoiles,

Fond dans le baiser des lunes au creux des bois,

Respire pareille aux fleurs qui s’ouvre parfois,

Joyeuses, mais pâles, dans la splendeur des toiles.

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L’étrange écho résonne, ondule sans parole,

Émeut la rose du crépuscule fameux,

Lorsque le silence immobile emplit les cieux,

Souvent, l’aile de la voûte à peine me frôle.

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Un dernier voile, en frémis frêle des fontaines,

Flotte auprès de l’Éden, se penche jusqu’à nous,

Vertige infini dans l’émoi d’un rêve doux,

Tourné encore vers cette aurore lointaine.

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© Liz