Sur la pointe des lueurs


Sur la pointe des lueurs

Sur la pointe des lueurs

 

Sous le bruissement des ombres hagardes et nues,

Meurent mes pas, délivrés des silences déchirants,

À l’étincelle des sentiments éphémères, soupirants,

Qui entaillent l’amer de l’âme par sa beauté ingénue.

 

Dans l’obscurité du passé, aux reflets des larmes,

Auprès de ces rires vibrant de peine, vers cet ailleurs,

Où l’absence me frôle, où j’ai perdu mes rêves colleurs,

Un fragile bonheur s’effeuille, assourdissante alarme.

 

Sillonnant sur l’écorce des dunes rondes et blondes,

Les parois du cœur se taillent en chemins d’amour,

Quand la voix lancinante des jours devient velours,

Le sablier du temps égoutte l’infini sur l’aube rubiconde.

 

Au-delà de mes faiblesses, sur la pointe des lueurs,

La grâce chante devant l’autel de nos mots passagers,

Mes murmures, à fleur de peau, touchent ton ciel léger,

Qui s’égoutte au seuil de mes yeux flétris, baume qui fleure.

 

©  Liz